« Walden », la première chanson et sans doute le fil conducteur de l’album. Alors que je faisais des recherches pour mon travail de fin d’études à l’université, le livre d’Henry David Thoreau m’a interpellé. À première vue, l’idée du livre semble marginale : vivre dans les bois et isolé de la civilisation et de la technologie. Cependant, Thoreau souligne les paradoxes et contradictions évoqués dans la chanson « Looking for a Dream » (voir « Le making of de Looking for a Dream – Chanson #1 » pour plus d’informations). L’isolement n’est jamais vraiment total, et l’isolé peut souvent entendre le bruit du train dans les bois qui interromprait la tranquillité que la nature peut fournir. La chanson « Walden » cherche à abaisser la frontière entre humanité et nature, et à aider à contourner les problèmes de notre société. Elle ne cherche pas à rejeter la modernité ou la technologie, mais pourtant idéalise la simplicité (« les choses simples ») et l’honnêteté (« être honnête est mon plus bel accomplissement »), qui sont des valeurs sociétales fondamentales que Thoreau applaudit. C’est précisément sur cette toile de fond que j’ai écrit les couplets de « Walden ».
Le refrain, quant à lui, m’est venu assez naturellement et a été écrit avant les autres parties de la chanson. Je l’ai joué une fois à mes amis devant un feu de camp, et ils l’ont tous apprécié. Pendant une interview, on m’a demandé une fois ce que signifiait la phrase « conduis jusqu’au rêve que tu ne trouveras jamais ». Cette phrase fait référence au conflit intérieur que l’ont pourrait connaître quand on se rend compte à quel point on peut paraître égoïste, naïf ou romantique quand on cherche désespérément à réaliser nos rêves dans un monde malade où tout le monde n’a pas les mêmes chances. Ce conflit devient de plus en plus explicite à la fin de la chanson, et ne se résoudra qu’à la fin de l’album.
Prenez soin de vous,
D.L.
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